Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain s’inquiètera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.
(Matthieu 6.34)

Contrairement aux autres livres de la Bible, le livre de Job se situe complètement en dehors du contexte du pays et du peuple d’Israël. Depuis la Genèse, avec la promesse faite à Abram que le Seigneur  » fera[t] de toi une grande nation  » (Gn 12.2), jusqu’à l’Apocalypse, qui décrit  » la ville sainte « , Jérusalem (Ap 22.19,), le contexte d’Israël et de son alliance avec Dieu contribue directement ou indirectement à modeler chaque livre.

Dans Job, rien de tout cela. Pas même d’évocation de l’événement fondateur de l’histoire d’Israël, l’Exode. La raison principale à cela, c’est que Moïse a écrit Job à Madian, en même temps que la Genèse (11) ; l’Exode n’avait pas encore eu lieu, ce qui explique pourquoi il n’est pas mentionné.

Mais il y a peut-être une autre raison, plus importante encore. Lun des thèmes des de Job, la souffrance humaine, est universel. La souffrance ne se limite pas à un peuple ou à une époque. Juif ou Gentil, nous avons tous connu un peu des malheurs de Job, de la douleur de vivre dans un monde déchu. Bien que sa peine soit unique, Job représente chacun de nous, dans ses souffrances.