Sophie s'adossa à la porte de sa chambre et se laissa glisser jusqu'au sol. Ses yeux se remplirent de larmes, et elle se mit à sangloter. « Comment a-t-il pu ? Comment a-t-il pu ? » Sophie venait juste de recevoir une nouvelle qui lui brisait le coeur. Quelqu'un qu'elle considérait comme un ami, quelqu'un qu'elle respectait et en qui elle avait confiance, répandait d'affreuses calomnies sur elle afin de ruiner sa réputation et le travail qu'elle faisait. Elle saisit sa Bible restée sur le lit, et ses yeux tombèrent sur des paroles bien connues : « Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort » (Ps 23.3,4).

« Non, ce n'est pas possible » laissa-t-elle échapper. Mais la logique semblait implacable. Le Berger dans le psaume guidait ses moutons dans les sentiers de la justice, mais ces mêmes sentiers semblaient aussi traverser la vallée de l'ombre de la mort. Était-il possible que même la douloureuse trahison de cet ami, cette sombre vallée, pouvait servir à Dieu pour la former dans la justice ? La semaine en un coup d'oeil : À quels moments avez-vous le plus grandi spirituellement, dans les moments faciles ou les moments plus difficiles ?